G I R L / Pharell Williams chez Perrotin



Il y a deux mois j'écrivais un article dans lequel j'abordais entre autre les questions soulevées par la performance de Jay-Z à la Pace galery (pour relire c'est ici). Je ne peux donc pas faire l'impasse sur l'exposition G I R L, curatorée par Pharell Williams, qui fait l'ouverture du nouvel espace de la galerie Perrotin à Paris. 

Qu'en dire ?

Il y a trois sortes de pièces montrées dans cet accrochage. Des pièces de femmes artistes, qui forment un ensemble assez cohérent avec une sélection qui regroupe les incontournables que sont Marina Abramovic, Sophie Calle, Cindy Sherman ou encore les Guerilla Girls. La deuxième catégorie est composée de pièces qui ont un rapport avec la "féminité", ce qui veut dire en général qu'une femme y est figuré. On retrouvera là Daniel Firmin, Jean-Michel Othoniel ou Xavier Veilhan. 
Jusque là tout va bien. On ne boude pas son plaisir de réviser son histoire de l'art et tout ça sans payer d'entrée – on l'oublie trop souvent mais les galeries sont l'un des derniers espaces dans lesquels on peut avoir accès gratuitement à de la culture !
En fait le type d'oeuvre qui laisse perplexe est la collection de portraits de Pharell Williams. Notre curateur distille dans son accrochage des oeuvres qui le représente, Pharell sur fleur de Murakami, Pharell en peinture par Laurent Grasso ou encore Pharell en statue de verre par Daniel Arsham.

L'exposition se retrouve en fait piégée par sa double ambition, d'un côté présenter un ensemble thématique cohérent (basé le plus possible sur des artistes de la maison) de l'autre mettre Pharell Williams au centre. 
Au risque que le sujet ne devienne "Pharell fait une expo...".

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Assez drôle, en parcourant le web à la recherche d'autres critiques je suis tombé sur cet article qui fait en gros l'analyse opposée. Pour Fiona Hayes, du site Complex, la présence des portraits du chanteur est logique puisque l'expo événement est avant tout la continuité de son album éponyme.
Les pièces dans lesquelles la popstar apparaît deviennent ici les plus personnelles (par glissement métonymique une oeuvre dans laquelle on voit Pharell Williams est forcément habitée par lui). 
L'article en vient par conclure, en toute logique, que le défaut de l'ensemble réside dans les œuvres de femmes (on ose pas dire féministes mais on le lira entre les lignes) qui plombent l'ambiance avec leur trop de sérieux... 
Allez soyons happy quoi !

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