Le voyage de Gagarine










J'ai été invité à participer à cette friche artistique grâce à la galerie Fernand Léger, qui du fait de ma participation à Pleins Feux en 2018, me gardait dans son fichier d'artistes ivryens. 


J'ai pu travailler tout l'été dans les trois pièces de l'appartement qui m'était dédié et me suis servi pour l'exposition finale en partie de ce que j'ai trouvé sur place, ainsi toute une série de collages réalisés uniquement à base de livres et revus trouvés dans les appartements de la cité, et aussi quelques napperons rebrodés, dont l'un avec une citation du groupe PNL (dont les frères ont vécus un temps dans l'ensemble). 
J'ai également réalisé deux wall drawing, une grande anamorphose Tout doit disparaitre et un texte dans la séjour, qui fait également office de statement à mon accrochage :
"Où que j'habite dans Ivry, j'ai toujours eu une vue sur la cité Gagarine. Ses murs en brique me la rendait sympathique, son échelle vaguement inquiétante.
Elle a beau faire partie du paysage, je ne la connaissais pas vraiment, ma seule interaction avec ses habitants a été la fois où j'ai appelé les pompiers ; des personnes démarraient un feu dans l'escalier de secours.
Quand j'ai été invité à participer à ce projet, j'ai longuement hésité. En tant qu'artiste, je suis habitué à intervenir dans des lieux, qui, s'ils ne sont pas nécessairement de parfaits white space, présentent néanmoins une certaine qualité de neutralité. Tout l'inverse de cet immeuble qui porte la charge de la mémoire de ses occupants vouées à disparître. 
Je n'avais jamais eu auparavant à trouver comment écrire le mot de la fin."

L'exposition sur plusieurs weekend, une première ouverture a été réalisée spécifiquement pour le public ivryens, les visites ont ensuite été organisées dans le cadres des journées du patrimoine puis des portes ouvertes des ateliers d'artistes de la ville. Le commissariat été réalisé par l'association double face

   

Commentaires

Articles les plus consultés